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L'Emilie et le Mouvement féministe
sont fondés en 1912 par Emilie Gourd.
L'Emilie est soutenue par la Fondation Emilie Gourd, par l'Association
suisse
pour les Droits de la Femme.
L'Emilie dispose d'un lectorat de
1200 abonné-e-s, résidant pour l'essentiel en Suisse romande.
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Notre Charte
Quelles
sont les revendications que nous soutenons ?
Travail
-
Droit pour les femmes à un travail professionnel
et à un salaire égal à celui des hommes pour
un travail de valeur égale;
-
Salaires qui permettent de vivre dignement;
-
Partage équitable des tâches domestiques
et éducatives;
-
Réduction du temps de travail professionnel
et la possibilité de concilier harmonieusement vie professionnelle
et vie privée et/ou familiale pour les deux sexes;
-
Elimination de la ségrégation
professionnelle (verticale et horizontale);
-
Lieux d'accueil en nombre suffisant pour les
enfants en bas âge à des prix accessibles.
Formation
- Accès pour toutes et tous à toutes les formations et
à tous les métiers, indépendamment du rôle
assignés aux femmes et aux hommes;
- Promotion d'une éducation non sexiste, non raciste et non homophobe
à l'école.
Santé
- Rejet de toutes formes de violences à l'égard des femmes
et des enfants et la mise en œuvre de plan d'action et de prévention,
assortis de ressources financières;
- Droit à la contraception et à l'avortement libre et
gratuit;
- Droit à l'autodétermination pour toutes les femmes;
- Protection et la sauvegarde de l'environnement.
Politique
- Investissement des femmes dans l'activité politique, sociale
et militante;
- Renforcement d'un réseau de femmes sur le plan local et national;
- Solidarité internationale entre toutes les femmes en luttes;
- Assurance maternité satisfaisante.
Culture
- Représentation non sexiste des femmes dans les productions
culturelles, les médias, la publicité et le langage.
Quels
sont nos objectifs?
- Influencer concrètement la situation des femmes et des hommes
dans la société par l'information et la sensibilisation;
- Convaincre de la légitimité et de la nécessité
du féminisme tout en le démystifiant et le déstigmatisant,
et cela en particulier auprès des jeunes (femmes et hommes),
trop souvent «effrayé-e-s» par le féminisme;
- Lutter contre les idées reçues, les préjugés
et les stéréotypes, plus particulièrement en ce
qui concerne les femmes et les hommes en ce qui concerne leurs relations;
- Etre reconnues des associations féministes comme relais de
leurs revendications et moteur de promotion de la perspective féministe
radicale;
- Rencontrer les associations féministes qui militent sur le
terrain en Suisse romande pour connaître leur travail, leurs revendications
et leurs attentes;
- Multiplier nos échanges avec des revues féministes
d'ailleurs;
- Créer lien avec d'autres acteurs-trices qui militent contre
toutes formes d'oppression pour échanger des analyses et collaborer
sur des projets communs;
- Transmettre la mémoire/l'histoire féministe et des
femmes.
Nous
dénonçons :
- Le caractère arbitraire, social et historique de cette catégorisation.
Le sexe ne devrait pas être un marqueur social;
- L'asymétrie entre les sexes qui découle de cette bicatégorisation;
- L'idée de différence des sexes. Les différences
entre deux personnes du même sexe peuvent être plus grandes
que les différences entre deux personnes de sexe différent.
C'est pourquoi le sexe ne devrait pas constituer un critère de
catégorisation;
- La division sexuelle du travail, avec une assignation prioritaire
au travail domestique pour les femmes et au travail professionnel pour
les hommes, une répartition du travail différenciée
selon le sexe, une hiérarchie entre les emplois dit " masculins
" et les emplois dit " féminins " (avec des professions
" féminines " dévalorisées), induite
par la bicatégorisation de sexe;
- La limitation du champs des possibles pour les femmes et les hommes
qui sont restreints à leur catégorie de sexe. Remettre
en cause la catégorisation sociale de sexe permet aux femmes
et aux hommes d'accéder aux attributs hors de leur catégorie
de sexe. Les femmes et les hommes peuvent exercer les mêmes rôles,
avoir les mêmes devoirs, responsabilités, qualités,
défauts, aptitudes, etc.
Quel
féminisme souhaitons-nous défendre ?
- Notre réflexion féministe concerne les rapports sociaux
de sexe, c'est-à-dire qu'elle s'intéresse à la
situation des femmes et des hommes, dans un univers social définit
par une ségrégation sexuelle;
- Notre féminisme ne vise pas à aligner le modèle
féminin sur le modèle masculin, mais à remettre
en cause la construction sociale de ces deux catégories, lesquelles
impliquent des limitations, de l'asymétrie et des rapports de
force entre les sexes. Les catégories du féminin et du
masculin se réfèrent à un ensemble de valeurs et
de caractères sociaux qui sont associés respectivement
aux femmes et aux hommes. La catégorisation sociale de sexe s'appuie
sur un principe de différenciation (le féminin serait
différent du masculin), de complémentarité (le
masculin serait complémentaire du féminin) et de hiérarchisation
(le masculin serait supérieur au féminin), entre les sexes.
Le
féminisme que nous souhaitons défendre possède les
caractéristiques suivantes :
- Il est radical (à ne pas confondre avec " extrémiste
"), du latin radix, racine, c'est-à-dire qu'il vise à
balayer les notions séculaires de différence, de complémentarité
et de hiérarchie entre les sexes. Le radicalisme cherche à
changer les rapports sociaux de sexes à la racine, de façon
fondamentale au niveau individuel, interindividuel et structurel. A
ce titre, la remise en cause des rapport sociaux de sexe s'inscrit dans
une révolution plutôt qu'une réforme;
- Il est intégrateur, dans le sens qu'il souhaite intégrer
les analyses antiracistes, antihomophobes (double discrimination), anticapitalistes,
écologistes et antidiscriminatoires de toutes sortes puisque
les rapports sociaux de sexe sont imbriqués dans d'autres rapports
sociaux. Nous souhaitons promouvoir un féminisme multiculturel,
intergénérationnel et qui touchent toutes les catégories
sociales;
- Il est critique par rapport au capitalisme néolibéral
car celui-ci exacerbe d'autant plus toutes les formes d'inégalités.
De plus, le capitalisme s'appuie sur la division sexuelle du travail
que nous critiquons;
- Il est écoféministe ; nous souhaitons promouvoir un
féminisme qui s'inscrit dans une perspective plus générale
et globale de la survie de la planète. Nous estimons que les
systèmes patriarcal et capitaliste sont responsables de l'était
critique actuel du bio système;
- Il est critique par rapport à la norme hétérosexuelle
de notre société.
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