LE MOUVEMENT
chronique féminista-voyageuse
Le patron est une femme
15-01-2015 Joëlle Rebetez
HAGURUKA UHANGE LTD. «C’est le nom que j’ai choisi pour mon entreprise, explique Fatuma Uwimana. Car mon entreprise, c'est ma vie et "haguruka uhange", ma philosophie de vie.» Huguruka uhange,...
LireFemmes de foot!
«Sais-tu que l’entraîneur de l’équipe rwandaise de football féminin est une femme ?» me lance l’un des coaches du fitness à l’Hôtel Serena. Non, je l'ignorais. Et d’ailleurs, pour être tout…
Road feminism
Ce jour-là, une semaine exactement après mon arrivée à Kigali, mon reportage sur le thème des femmes entrepreneures débute avec l’interview de Vestine Mukeshimana, 34 ans, pionnière dans le domaine…
A l'imprimerie
Lorsqu’on séjourne à Kigali pour affaires et qu’on est amené-e à nouer de nombreux contacts, impossible de déambuler sans un laptop sous le bras, un smartphone à portée de main…
Réveille-toi et innove !
Cet été, l'auteure a séjourné pendant plusieurs semaines à Kigali, capitale du Rwanda, dans le but de réaliser un reportage sur le thème des femmes entrepreneures. Partie avec son anti-moustique…
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Les toilettes des femmes
- Détails
- Écrit par Nathalie Brochard
La venue en Suisse de la sociologue et activiste indienne Kamla Bhasin, invitée par l’association Terre des Femmes, va permettre de soulever une question cruciale pour les féministes, à savoir l'implication des hommes dans la lutte contre les violences de genre. En Inde, où une femme est violée toutes les 20 minutes, les lois aussi sévères soient-elles ne suffisent pas. C’est toute une société qu’il faut changer à commencer par des infrastructures basiques comme les toilettes…
"Le viol… Parfois, c’est légitime…"
Cela fait plus de 40 ans que Kamla Bhasin travaille sur le terrain en Asie et observe les pratiques à l’œuvre. Les masculinités sont devenues sa spécialité et si les réalités suisses et indiennes sont extrêmes en terme de comparaison, il est intéressant de partager les expériences sur les rapports sociaux de sexe. En Inde, la violence de genre est inscrite profondément dans les mentalités. Pour preuve, la récente déclaration de Babulal Gaur, un député indien, membre du parti du Premier ministre, qui a déclaré la semaine passée que «le viol est un crime social qui dépend des hommes et des femmes. Parfois, c'est légitime, parfois, c'est injuste». Cet homme à priori éduqué commentait le viol et le meurtre de deux adolescentes de 14 et 15 ans commis dans l’Uttar Pradesh le 28 mai dernier.
Pourtant, avant de changer les mentalités, les organisations de défense des droits des femmes demandent des actions concrètes et en premier lieu plus d’infrastructures sanitaires. En effet, c’est en allant faire leurs besoins à l’écart dans un champ que les jeunes filles se sont fait agresser puis assassiner. Ce cas n’est hélas pas isolé. Les militant-e-s soulignent à quel point les femmes sont vulnérables à cette occasion : de nombreux viols sont commis lorsque les femmes cherchent un endroit pour se soulager. Et cela ne concerne pas seulement les zones rurales. Une étude de 2011 a révélé que sur les cas reportés à Dehli, plus de 50% étaient des mineures de moins de 10 ans qui se rendaient aux toilettes publiques.
Où il est question d’impliquer les hommes…
Certaines municipalités cherchent à convaincre leurs administrés du bien-fondé d’avoir des sanitaires à la maison en insistant sur l’hygiène et la prévention des maladies, sachant que la cause des femmes ne fera jamais bouger les hommes. Sauf que lorsqu’on demande aux hommes d’investir entre 2500 et 5000 roupies, l’équivalent de 31 à 62 euros, ils n’en voient pas l’intérêt puisqu’ils peuvent satisfaire leurs besoins gratuitement depuis toujours. En Inde, 597 millions de personnes n’ont pas accès aux toilettes soit 50% de la population. En Uttar Pradesh, un état parmi les plus pauvres du pays, où les deux jeunes filles ont été tuées, 60 millions d’habitant-e-s vivent avec moins d’un dollar par jour. Alors l’installation de toilettes n’est clairement pas une priorité.
L’Unicef aura beau faire une campagne de sensibilisation Take the poo in the loo, pour pousser les gens à s'équiper en sanitaires, il s’agirait plutôt de diriger les efforts sur les incitations financières. La journaliste et auteure Kishwar Desai qui connaît bien le sujet explique qu’«il faut trouver des solutions économiques pour intégrer ces jeunes hommes frustrés dans la société, leur assurer une éducation et leur offrir du travail», seule manière selon elle d’impliquer les hommes dans les luttes contre les violences de genre… Un paradoxe cependant : cela revient-il à dire qu'il faut d’abord s’occuper des hommes pour préserver les femmes des violences ?
Illustration: image de la campagne de l'Unicef
Infos Voix des Femmes
23 juin 2014, 14h-16h, Camarada, chemin de Villars 19 Rencontre et échange entre Kamla Bhasin et des femmes migrantes, en collaboration avec Camarada.
Séance de clôture
23 juin 2014, 18h00-20h15, UOG, Place des Grottes 3
« Les hommes dans la prévention des violences liées au genre : théories et pratique » avec Kamla Bhasin, Sylvain Thévoz, conseiller municipal de Genève, Mohammed Faarax Abdirisaaq, Association Reer Genève, Simone Horat, sociologue, Milena Wegelin, TERRE DES FEMMES Suisse. Animation : Elise Jacqueson Maroni, Solidarité femmes Genève.
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