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Moveo est une école et une compagnie de théâtre et de mime corporel. Les 10,11 et 12 décembre prochain, elle propose deux pièces au Théâtre des Grottes à Genève. A ne pas manquer!

 



 

 

chronique féminista-voyageuse

Le patron est une femme

15-01-2015 Joëlle Rebetez

Le patron est une femme

HAGURUKA UHANGE LTD. «C’est le nom que j’ai choisi pour mon entreprise, explique Fatuma Uwimana. Car mon entreprise, c'est ma vie et "haguruka uhange", ma philosophie de vie.» Huguruka uhange,...

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Nobelisée cette année pour sa découverte en 1972 de l’artémisinine, la chercheuse chinoise Youyou Tu était pressentie depuis longtemps pour la récompense suprême. A 84 ans, il était temps. Certes, elle n’est pas la seule à avoir reçu le prix de l’académie suédoise, puisque l’Irlandais William Campbell et le Japonais Satoshi Omura ont eux-aussi été récompensés pour leurs travaux sur les maladies parasitaires.

Youyou Tu est seulement la douzième femme à se voir décerner le prix Nobel de médecine depuis sa création en 1901. Née en 1930 à Ningbo, ville portuaire de la province du Zhejiang, elle est la seule fille d’une fratrie de cinq. Admise à la faculté de médecine de Pékin en 1951, elle s’estime chanceuse d’avoir pu faire des études universitaires. Puis, elle suit une formation sur les théories de la médecine chinoise traditionnelle à l’intention des experts en médecine occidentale. C’est cette ouverture qui va lui permettre d’isoler le principe actif de l’artémisinine.

Alors que la guerre du Vietnam fait rage, les troupes Vietcong sont décimées par le paludisme plus que par les bombardements américains au point qu’Ho Chi Minh, le général nord-vietnamien, va demander à ses alliés chinois de leur donner un remède efficace contre la maladie. Mao Zedong lance alors le Projet 523 (en référence à la date de lancement le 23 mai 1967) et nomme à sa tête non pas un spécialiste de la malaria écarté par les purges de la Révolution culturelle mais une jeune chercheuse, Youyou Tu, dont le mari ingénieur venait lui aussi de subir les foudres des gardes rouges. Après avoir confié sa fille de 4 ans à une institution étatique, Youyou Tu est envoyée sur l’île de Hainan dans le sud de la Chine où le paludisme sévissait de manière endémique. Elle y travaille une dizaine d’années. A partir de 2'000 remèdes anciens qu’elle a rassemblés au fil du temps, et en s’appuyant sur un texte en particulier vieux de 1600 ans, elle a fabriqué avec son équipe environ 400 extraits de plantes. Dans l’un de ces extraits provenant de l’absinthe (Artemisia absinthium), elle découvre l’artémisinine, qu’elle a testé sur des souris et des singes, puis directement sur elle et son équipe. En 1977, elle publie ses résultats anonymement, la Révolution culturelle s’achève peu après la mort de Mao.

Pendant la guerre du Vietnam, les Etats-Unis, confrontés également à la maladie, avaient, de leur côté, confié les recherches sur le paludisme au Walter Reed Army Institute of Research qui avaient débouché sur la découverte de la mefloquine et la mise au point du Lariam aux effets secondaires catastrophiques (on se souvient encore des vétérans de retour au pays qui tuaient leur femme). En 1979, à Hong Kong, des chercheurs font une étude comparative des deux médicaments : les résultats sont clairement favorables à l’artémisinine. L’OMS s’en mêle et une guerre des brevets s’enclenche. En septembre 2011, le Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique est remis à Youyou Tu qui est enfin reconnue comme celle qui a découvert l’artémisinine. Les chercheurs entrés dans la bataille depuis 1979 contestent. Mais à 81 ans, Youyou Tu n’a pas l’intention de se faire voler son prix et ne lâche pas le morceau. Elle explique qu’elle fut «la première à isoler la molécule alors que les autres équipes travaillaient sur les mauvaises plantes». Lors de la cérémonie de remise du prix, elle a par ailleurs expliqué que sa plus grande récompense était la guérison de ses patients.

Le prix Nobel vient sur le tard mais cette reconnaissance ultime, la vieille dame ne la boude pas. Si elle avoue aujourd’hui ne se consacrer qu’à temps partiel à ses travaux, elle garde une passion intacte pour la recherche.

Photo DR

 

En France, les sages-femmes pourront désormais pratiquer l’IVG médicamenteuse, une mesure voulue par le gouvernement afin de faciliter l’accès à l’avortement.

La ministre de la Santé Marisol Touraine y voit «une réponse de proximité parmi d'autres» pour les femmes qui souhaitent avorter. Si l’adoption de cette loi ne s’est pas faite sans mal, le Sénat a finalement approuvé lundi dernier, après l'Assemblée, l'article du projet de loi. Alors que la commission des Affaires sociales du Sénat l’avait supprimé quelques temps auparavant, les sénateurs-trices l'ont rétabli en adoptant par vote à main levée un amendement de la socialiste Catherine Génisson. A l'Assemblée, les député-e-s LR, avaient déposé des amendements de suppression de cet article, afin que l'IVG reste du ressort des médecins. En effet, un des enjeux de cette loi était ce partage de compétence avec les sages-femmes. L'article va même plus loin puisqu’il élargit le champ d’action des sages-femmes qui pourront en outre participer de manière plus importante aux vaccinations.

Partant du constat que 40 ans après la loi Veil, les femmes avaient du mal à pouvoir avorter dans les délais légaux et que 6'000 d’entre elles se voyaient contraintes chaque année de partir à l’étranger puisqu’elles ne trouvaient pas de solution à proximité, la nouvelle mesure devrait faciliter l’accès à l’IVG.

En Suisse, 70% des IVG sont réalisées avec la pilule abortive. Cette méthode médicamenteuse est accessible dans la plupart des hôpitaux suisses, des cabinets gynécologiques et dans certains cabinets de médecine générale. C'est le canton qui désigne les cabinets aptes à pratiquer ce type d’avortement.

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