LE MOUVEMENT
chronique féminista-voyageuse
Le patron est une femme
15-01-2015 Joëlle Rebetez
HAGURUKA UHANGE LTD. «C’est le nom que j’ai choisi pour mon entreprise, explique Fatuma Uwimana. Car mon entreprise, c'est ma vie et "haguruka uhange", ma philosophie de vie.» Huguruka uhange,...
LireFemmes de foot!
«Sais-tu que l’entraîneur de l’équipe rwandaise de football féminin est une femme ?» me lance l’un des coaches du fitness à l’Hôtel Serena. Non, je l'ignorais. Et d’ailleurs, pour être tout…
Road feminism
Ce jour-là, une semaine exactement après mon arrivée à Kigali, mon reportage sur le thème des femmes entrepreneures débute avec l’interview de Vestine Mukeshimana, 34 ans, pionnière dans le domaine…
A l'imprimerie
Lorsqu’on séjourne à Kigali pour affaires et qu’on est amené-e à nouer de nombreux contacts, impossible de déambuler sans un laptop sous le bras, un smartphone à portée de main…
Réveille-toi et innove !
Cet été, l'auteure a séjourné pendant plusieurs semaines à Kigali, capitale du Rwanda, dans le but de réaliser un reportage sur le thème des femmes entrepreneures. Partie avec son anti-moustique…
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Force est de constater que le nouveau Conseil fédéral ne montre pas l’exemple en matière de représentation homme/femme et reste en retrait en matière d’égalité salariale. Sa proposition, actuellement en procédure de consultation jusqu’au 3 mars 2016, est jugée insuffisante par les féministes et les syndicats. Bien décidé à faire bouger le gouvernement, le Groupe d’intérêts femmes d’Unia lance un appel au Conseil fédéral à travers une pétition et une vidéo virale qui circule sur les réseaux sociaux.
Cela fait 30 ans que le principe de l’égalité des salaires est inscrit dans la Constitution mais en moyenne les femmes gagnent toujours 20% de moins que leurs collègues masculins. Cette discrimination se vérifie dès l’embauche en premier emploi et se poursuit jusqu’à la retraite. On ne compte plus les actions et mobilisations à travers le pays pour obliger les autorités sinon à faire respecter la loi du moins à ouvrir les yeux sur ces violations de la Constitution. Désormais, syndicats et féministes réclament des actions concrètes.
Certain-e-s voient l’égalité salariale comme une concession voire un cadeau fait aux femmes (Noël approche !) mais la stratégie des femmes aujourd’hui c’est d’obliger les employeurs-euses à respecter la loi, d’autant plus qu’il s’agit de la loi fondamentale. A partir de là, les demandes sont très simples : vérifications dans les entreprises, adaptation immédiate des salaires en cas de discrimination, sanctions pour les entreprises qui ne se soumettent pas à la loi et tolérance zéro en matière d’inégalités salariales.
Après avoir traîné des pieds, le Conseil fédéral a fini par admettre que des mesures devaient être prises. Or, sa proposition présentée le 18 novembre 2015, actuellement en consultation, reste très peu contraignante envers les entreprises car ces dernières ne sont soumises à aucune obligation de rectifier les montants discriminés et ne font l’objet d’aucune sanction en cas de discrimination. En gros, rien ne change. Unia a donc lancé une pétition en ligne pour récolter des signatures, jusqu’en mars 2016, le temps que dure la consultation fédérale. Après ce délai, la pétition sera adressée au Conseil fédéral. Cette action est soutenue par une petite vidéo virale qui résume très bien la problématique. Aux femmes de se mobiliser pour faire pression sur le Conseil fédéral afin qu’il corrige une situation indigne d’un pays qui se dit civilisé.
Photo Unia
L’élection du Conseil fédéral a mis fin à un suspense qui n’en était pas un : deux femmes et cinq hommes y siègeront pour quatre ans soit un recul terrible pour la représentation des femmes en politique et un mauvais signal tant en Suisse qu’à l’étranger.
Et dire qu’on y croyait à cette élection du Conseil fédéral! On se voyait vivre un de ces grands moments de l’Histoire qui nous autoriserait à crâner plus tard : « J’y étais ! ». Où ça déjà ? Ah Berne… Ben oui, pas Washington, c’était peut-être Election day le 9 décembre mais les médias du monde entier ne faisaient pas le pied de grue devant le palais fédéral de la Bundesgasse. Pas même l’émiliE qui a préféré suivre l’événement en direct sur Twitter afin de mesurer l’enthousiasme des foules.
On n’a pas été déçu-e-s. Dès potron minet, on a pu suivre l’excitation qui régnait au Stamm de l’UDC à Genève où régnait « une ambiance de folie » d’après Julien de Weck, journaliste à la Tribune. L’image parle d’elle-même : trois fans les yeux rivés à la télé murale du bistrot, attablés devant leur ristretto et un pauvre croissant. Et si le hashtag de l’auteur #ParmelinForPresident résumait bien l’idée qu’on voulait se faire de l’élection, il manquait un je-ne-sais quoi de plus grand et plus fou peut-être.
A Genève, ambiance de folie au Stamm de l'UDC pour suivre #CF2015 #ParmelinForPresident pic.twitter.com/6iKvMIdysX
— Julien de Weck (@JuldeWeck) 9 Décembre 2015
Au fur et à mesure de l’avancée de la matinée et de la réélection des conseillers-ères sortant-e-s, les corps et les esprits s’échauffent, direction le Stamm de l’UDC Vaud à Berne. Fais soif, on sort le Dézaley et un drapeau suisse, faut ce qui faut c’est jour de fête et le champion de Bursins se rapproche de la ligne d’arrivée.
Quoi de mieux que du #Dézaley en agitant un petit drapeau suisse ? C'est happy hour au stamm @UDCVaud à Berne pic.twitter.com/PMXS6mz2m1
— Mathieu Signorell (@Signorell) 9 Décembre 2015
Le suspens devient difficilement tenable : un tour, deux tours, trois tours, yyyeeeessss ! Il l’a fait ! Guy Parmelin succède à Eveline Widmer-Schlumpf. Comme le résume Christophe Schenck de la RTS : « Est élu: un homme un peu fort avec une calvitie et un costard-cravate. On vous l'avait bien dit ».
Est élu: un homme un peu fort avec une calvitie et un costard-cravate. On vous l'avait bien dit. #CF2015 #tasvulactu https://t.co/pVBn6qnHy1
— Christophe Schenk (@schenk_ch) 9 Décembre 2015
Pendant ce temps, on faisait et refaisait nos calculs 2+5, non le compte n’y était pas. Deux femmes, cinq hommes. C’est le visage du nouveau Conseil fédéral. A-t-on raté quelque chose ? Où sont les femmes ? Quid de la parité ? Quelle image donne ce gouvernement tant dans le pays qu’à l’international ? Veulent-ils passer pour des rétrogrades ? Parce que deux femmes au Conseil fédéral, ça nous renvoie en 1999 lorsque Ruth Dreifuss et Ruth Metzler en étaient. Faut-il rappeler qu’en 2003, il n’en restait plus qu’une, la socialiste Micheline Calmy-Rey qui avait succédé à Ruth Dreifuss en 2002. Quand on pense aux années 2010-2011, où elles étaient quatre à siéger, on mesure à quel point ces avancées sont fragiles. L’idée d’une stabilisation en inscrivant dans la loi le principe selon lequel les femmes doivent être représentées équitablement au sein des instances fédérales avait été balayée en 2000. En effet l’initiative lancée en 1993 suite à la non-élection de Christiane Brunner avait été recalée. Elle prévoyait notamment que chaque canton devrait élire une femme et un homme au Conseil des États, que le Conseil fédéral devrait être composé de trois femmes au minimum et que le Tribunal fédéral devrait compter au moins 40% de femmes en son sein. Non, mais tout d’un coup, tant d’égalité, ça deviendrait dur à vivre…
Du coup, on se contentera de Doris Leuthard et Simonetta Sommaruga. Deux, c’est tout. Pourtant si on compte bien, décidément ces chiffres, il y a plus de femmes en Suisse que d’hommes. Mais pour les représenter, les hommes sont là, majoritaires. Certain-e-s y trouvent à redire mais d’autres y compris des femmes jugent d’un bon œil l’élection de Guy Parmelin. Que penser de la réaction d’Adèle Thorens, co-présidente des Verts Suisse, qui déclare : « Comme Vaudoise, je ne vais pas bouder mon plaisir ». Les bras nous en sont tombés. Celle qui fustigeait violemment l’UDC dans une interview donnée au Temps en 2014, savoure la victoire de Guy Parmelin. La logique nous échappe. Mais c’est surtout la cuisine entre partis pour se mettre d’accord en coulisse sur l’heureux élu qui doit nous passer au-dessus. Petits problèmes de transparence dans les actes et de cohérence dans les discours. Néanmoins, l’ancienne chancelière Corina Casanova assurait hier devant ses petit-e-s camarades de l’assemblée « que vous êtes au service d'un des meilleurs systèmes politiques du monde ». Et ça, ça nous a rassuré-e-s.
Photo DR
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Message
MESSAGE DU COMITE - 12.02.2016
Bonjour,
L'émiliE est actuellement en période de transition.
Nous vous informerons en temps utile de la reprise de ses activités qui, nous l'espérons, aura lieu dans un avenir proche.
Merci de votre compréhension.
Cordiales salutations
Le comité de l'émiliE
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